Aujourd’hui je voulais vous partager le bilan de mes deux premières années d’activité de mon cabinet de Shiatsu. Déjà deux ans ! J’ai l’impression que c’était hier que je planchais sur mes premières cartes de visite ! Je vous partage ici humblement mon expérience, mes galères, les erreurs que j’ai faites, les leçons que j’ai apprises.
Les débuts :
On me l’avait dit, je l’avais expérimenté lorsque j’étais à mon compte en esthétique en région parisienne : les deux-trois premières années, il faudra être patient (soit la qualité la moins développée chez moi !). L’activité a décollé en janvier 2019, soit un an et demi à peu près, après la création officielle de l’activité. J’ai travaillé à domicile pendant un an avant de prendre mon premier local en septembre 2018.
D’ailleurs, que faire lorsque vous n’avez que deux rendez-vous qui se battent en duel par semaine ? Ni déprimer, ni abandonner, NI PASSER DES HEURES DEVANT – insérer une activité chronophage ici – (séries TV, réseaux sociaux, jeux vidéos…). J’espère que je ne vous ai pas perdu après ça haha !
Voici quelques conseils pour passer (à peu près sereinement), le début de votre activité :
- Eviter de rester le nez collé sur son tel pro en attendant l’appel du client.
- Ne pas pleurer/se mettre en colère/déprimer devant son agenda vide, chaque début de semaine.
- Ne pas essayer de remplir son agenda à tout prix.
- Se faire connaître, se présenter, rencontrer du monde (salons, associations, clubs d’entreprise…).
- Affiner objectifs, ses buts, sa communication – plus vous serez précis dans vos objectifs, plus vous recevrez d’aide pour les atteindre.
- Continuer de pratiquer sa technique (pour moi le Shiatsu).
- Rencontrer d’autres thérapeutes, de sa technique ou d’autre (j’y reviendrai dans un prochain article).
- Patienter & se remettre en question si l’activité ne décolle pas (j’y reviendrai aussi).
Voilà à peu près les leçons que j’ai tiré de cette période. Je suis par ailleurs tombée dans l’extrême de vouloir créer le plus de relations possibles, dans le but “que l’on parle de moi, ou de faire venir ces potentiels clients en cabinet.” Oui, on peut tomber dans l’extrême. Comment cela se traduit-il ? J’ai parfois lié des relations néfastes pour moi et mon activité et j’ai dépensé beaucoup d’énergie dans des événements qui ne me correspondaient pas.
Comment l’activité a-t-elle décollé ?
Malgré tout de ce que je faisais, les clients arrivaient tout doucement. Trop doucement à mon goût. J’étais terrifiée à l’idée que le cabinet ne fonctionne pas, je culpabilisais de rester à la maison à “ne rien faire”, et je remettais en question mes qualités de praticienne de Shiatsu (c’est parce que je ne suis pas assez bonne, pas assez diplômée, blablabla…). Combo gagnant : syndrome de l’imposteur + peur de manquer d’argent. C’est LE combo qui plombe les thérapeutes (et je pense beaucoup d’entre nous qui tentons l’aventure du freelancing).
J’ai décidé de prendre le taureau par les cornes pour me débarrasser de ses peurs, car j’en étais sûre, elles me bloquaient dans mon avancée.
Je suis allée voir une kinésiologue, sur les conseils d’une consœur praticienne de Shiatsu, qui avait elle-même eu recours à ses services. La kinésiologue, travaille sur la mémoire du corps et de la génétique pour libérer les schémas bloquants. Ceux-là même sont en général apparus lors d’un “traumatisme” vécu par la personne. La thérapeute demande au corps, où se situe le blocage par rapport à l’objectif que l’on souhaite atteindre, et l’enlève. Raconté ainsi, cela ne vous parle sûrement pas, expérimentez-le, c’est le seul conseil que je peux vous donner.
J’ai donc commencé le travail avec elle, pendant 8 mois. Et déjà au bout de deux mois, je voyais les changements : moins de peurs, plus de confiance en moi, plus alignée, donc plus de clients ! Je ne vous en dirais pas plus, car mon expérience ne sera pas forcément la vôtre 😉
Au bout d’un an et demi : je vis de mon activité, le bouche-à-oreilles fonctionne et je n’ai plus besoin de faire de pub.
Certains d’entre vous ne croiront peut-être pas à la “coïncidence” entre mon travail avec cette thérapeute et l’accroissement de mon activité. Pour moi rien n’arrive par hasard. Je vous ai posé là mes ressentis et mon expérience. Chacun est juge 🙂
Où j’en suis aujourd’hui ?
J’ai pu prendre des vacances d’été ! Je ne plaisante pas, les entrepreneurs comprendront à quel point il est compliqué de partir en vacances. Car vacances = pas de revenus. Mais depuis que mon activité décolle, mon mantra est : “j’ai toujours ce qu’il faut pour vivre pour le mois suivant”. Partant de ce postulat, je suis ouverte à toutes les possibilités de revenus (même celles auxquelles je n’ai pas pensé). Je ne contrôle pas tout et c’est bien comme ça. La Vie m’apporte ce dont j’ai besoin. C’est un fait qui est ancré en moi.
Autre chose, je dis que je vis de mon activité, c’est bien par rapport à mes objectifs financiers et personnels. Il est donc inutile de se comparer à moi, car vos objectifs ne seront pas les miens. Moi par exemple, je ne souhaite recevoir mes clients que 4 jours par semaine, afin de consacrer du temps à mes passions et à mon foyer. De plus le Shiatsu est une pratique physiquement éprouvante sur la durée. Donc je limite mon nombre de rendez-vous par jour afin de me préserver. Il m’a fallu du temps, de la réflexion et de la remise en question pour parvenir à cet équilibre.
Et l’avenir c’est quoi ?
Pour le moment je profite de mes acquis. Je vis simplement ma vie de femme et de thérapeute. C’est un temps nécessaire pour recharger ses batteries, admirer le chemin parcouru et prévoir l’avenir. Il faut savoir s’arrêter un moment – profiter d’un cycle de pause entre deux cycles d’action. J’ai longtemps ignoré ce conseil,et pourtant, notez-le bien !
Le lancement du cabinet m’a coûté de l’énergie et de l’argent (soyons honnête). Il faut un temps pour recharger tout ça ! J’envisage déjà de nouveaux projets, mais je patiente avant de me lancer dedans.
J’aimerai m’enrichir de nouvelles techniques thérapeutiques comme la kinésiologie, et transmettre mon savoir à travers les stages de Shiatsu familial. Je n’oublie pas ma vie personnelle et ma vie de couple et qui est en transformation constante. Je suis une femme avant d’être thérapeute et ne souhaite plus l’oublier.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout. Dites-moi en commentaire si cela vous a plu et si vous souhaitez certaines précisions sur tel ou tel sujet. Je suis à votre disposition !
Wow! Bravo pour votre texte! Ça me rejoint bcp, même si je suis pas de ce milieu (je suis préposée aux bénéficiaires à domicile).
Votre récit me réconforte et me rassure, ayant démarré mon entreprise en mai dernier, je passe déjà par certaines de vos étapes (confiance, syndrome de l’imposteur, agenda presque vide…), mais je patiente et garde confiance en la Vie!
Merci encore!
Isabelle,
Au Canada 🍁
Merci beaucoup pour votre commentaire qui me touche beaucoup. Gardez la foi en votre but et votre projet !
Coucou Cécile, merci pour ton partage ! Je termine ma formation de naturopathe en décembre et c’est encourageant de lire ton parcours 🤗 Bonne journée ☀
Merci à toi, je te souhaite tous mes voeux de réussite !
bonjour,
la vie est comme une montagne avec les montées, les descentes et les plats qui n’en sont pas. Vous faîtes beaucoup de bien aux personnes, merci à vous.
Merci beaucoup Marianick, votre commentaire me touche beaucoup.
Merci beaucoup pour votre article ! Je suis tout-à-fait convaincue par ce que vous écrivez, et j’y travaille moi aussi (notamment j’essaie de me positionner dans l’acceptation des moments de pause dans les cycles). J’utilise un peu d’auto-hypnose pour y parvenir…
Vous parlez aussi de kinésiologie et cela est marquant pour moi, car ce mot est revenu tout seul à moi 3 fois au cours de ces dernières semaines. Peut-être devrais-je sérieusement me pencher sur ce travail personnel.
Merci beaucoup à vous en tout cas, pour vos partages si précieux.
Je vous souhaite une excellente continuation 🙏💕
Merci beaucoup de m’avoir lu !
Les pauses dans les cycles c’est effectivement le moins facile à appréhender haha ! Je vous invite à découvrir la kinésiologie si vous trouvez un/une bon(ne) praticien(ne). Depuis un an, ça m’a changé la vie ! Je vous souhaite une belle continuation à vous aussi !
bonjours moi aussi je debute 1 cabinet medical et je me remet en questions les jours ou j nai pas de clienteles s averent difficiles permis pour votre partage
Merci de m’avoir lu. Bon courage, cela est difficile au début, mais ça ira mieux ^^
Bonjour et merci pour votre partage d’expérience. Moi aussi j’ai lancé mon activité depuis juin et comme je n’ai pas beaucoup de réseau le bouche-à-oreille s’avère difficile, mon autre difficulté est de trouver des mots pour ce qui me différencie des autres. Mais j’ai envie de transmettre 😊 je suis coach en transition de vie. Corinne H
Bon courage à vous pour la suite 🙂